Quel futur pour la LPP ? Evolution depuis notre article en 2012…

La prévoyance professionnelle (LPP) doit-elle rester une assurance sociale, avec, sur le principe des années 80, une égalité de traitement pour tous ?

Bien sûr, dans l’idéal, certains voudraient maintenir les prestations au plus haut (donc les taux d’intérêts et de conversion), fixer une retraite à 60 ans, garantir le pouvoir d’achat…

Mais Quid entre 2012 et la dernière votation de 2017 ? Rien de neuf !

Nous sommes tous différents, les conditions de base évoluent, et de ce fait, une égalité ne sera jamais possible… C’est toujours une réalité que les idéalistes doivent accepter !

En effet, le système actuel de la LPP a été mis en œuvre en 1985, basé sur des éléments d’analyse des années précédentes, donc quasi 40 ans… et les éléments essentiels tels le taux d’intérêt, l’espérance de vie, les rendements et leur sécurité ont été totalement chamboulés !!

Aujourd’hui, il est évident pour les spécialistes que l’on ne peut plus faire un seul modèle applicable sans créer de grosses distorsions… Le mot-clé est sans équivoque « flexibilité » !

En effet, non seulement pour le risque (décès et invalidité) mais aussi pour la partie d’épargne (retraite), les statistiques sont bien différentes selon le sexe ou le secteur d’activité !!

Il est donc nécessaire d’adapter les taux de conversion, les âges de la retraite, les prestations complémentaires éventuelles (part sur-obligatoire) ainsi que les cotisations (y compris la durée) en fonction du secteur d’activité !!

 

Suggestions en quelques points :

  • Commencer les cotisations dès 18 ans, pour permettre sur la durée de prévoir une retraite flexible, avec des taux progressifs, mais qui ne plombent pas les âges dépassant 50 ans.
  • Permettre une défiscalisation patronale et des cotisations volontaires des employés lorsqu’un plan de retraite anticipée est mis en place, avec possibilité de retrait partiel (50%) du capital.
  • Augmenter la part déductible du revenu du 3e pilier ! Cela permettrait (incitation et motivation) à ceux qui veulent se prendre en charge de faire un complément digne de ce nom pour leur retraite, sans mettre la pression sur les entreprises.
  • Nouveauté à inclure (réflexion à mettre en place), une rente versée en cas de séjour en EMS, sous forme d’un capital à financer durant les années de cotisations LPP (durée moyenne 40 ans), ou variante possible sous forme de 3e pilier complémentaire défiscalisable.

Il est primordial de motiver les citoyens à se prendre en charge, de manière volontaire (donc il faut une incitation, financière en grande partie) et flexible. Il reste à trouver le compromis du financement entre les acteurs de la problématique de notre retraite, à savoir l’employé, le patron et l’Etat. Les cotisations sont à répartir entre les patrons et les employés, et la stimulation à le faire, sera forcément du côté de l’Etat (possibilité de défiscalisation).  

 

 

Pour comparaison, notre article de 2012

La prévoyance professionnelle (LPP) doit-elle rester une assurance sociale, avec, sur le principe de l’époque, une égalité de traitement pour tous ??

Bien sûr, dans l’idéal, certains voudraient maintenir les prestations au plus haut (donc les taux d’intérêts et de conversion), fixer une retraite à 60 ans, garantir le pouvoir d’achat…

Mais qu’en est-il de la réalité ??

Nous sommes tous différents, les conditions de base évoluent, et de ce fait, une égalité ne sera jamais possible…  Il faudra bien que les idéalistes l’acceptent ! Et dans le futur, c’est peut-être même le contraire qu’il faut mettre en place pour assurer une pérennité (??).

En effet, le système actuel de la LPP a été mis en œuvre en 1985, basé sur des éléments d’analyse des années précédentes, donc quasi plus de 30 ans… Je vous passe les détails de la formule, mais depuis lors, les éléments essentiels du taux d’intérêt ainsi que de l’espérance de vie ont été chamboulés !!

Plusieurs études faites en Europe ainsi qu’au Canada, où le système se rapproche du nôtre, montrent que l’on ne peut plus faire un seul modèle applicable sans créer de grosses distorsions…

En effet, non seulement dans le risque (décès et invalidité) mais aussi dans la partie d’épargne (retraite), les statistiques sont bien différentes selon le secteur d’activité !!

Cela signifie que, déjà à l’heure actuelle, toute personne n’a pas un traitement équivalent dans sa prime de risque, si elle travaille dans un bureau ou alors sur les chantiers de la construction ou dans la production industrielle…

Parallèlement, pour les prestations de retraite, il semblerait que l’on vive plus longtemps si l’on travaille dans le secteur tertiaire (services), de même que, fait avéré et accepté, pour les femmes par rapport aux hommes…

Il sera donc nécessaire, dans le futur, d’adapter les taux de conversion, les âges de la retraite, les prestations complémentaires éventuelles (part sur-obligatoire) en fonction du secteur d’activité !! Il faut mettre en place une plus grande flexibilité !

Sinon, en admettant que ces éléments doivent rester en l’état actuel, comme le revendique les syndicats et autres idéalistes, (même si je comprends leur amertume sachant ce que certains assureurs ont profité pendant les belles années) c’est les cotisations qui devront prendre l’ascenseur pour compenser le déficit qui se creuse actuellement... Cela impliquerait un coût de la main d’œuvre encore plus élevé, une augmentation des prix des produits, et une baisse de compétitivité de nos entreprises, donc la fuite en avant…

En plus de ces éléments cités plus haut, je suggère une piste à nos politiciens : augmenter la part déductible du revenu du 3e pilier ! Cela permettrait (incitation et motivation) à ceux qui veulent se prendre en charge de faire un complément digne de ce nom pour leur retraite, sans mettre la pression sur les entreprises !!   

Il faut que les politiciens arrêtent de faire de l’électoralisme, et que les rêveurs redescendent sur terre… Les différences existent de facto et il faut en tenir compte ! Il est temps de prendre le problème en charge et de trouver des solutions, en arrêtant de chercher sur qui mettre la faute…

Ce qui s’est passé auparavant est malheureux, peut-être scandaleux pour certains, mais il n’en demeure pas moins que c’est le futur qu’il faut prévoir !!